Par Dominique Avon, Rachid Benzine, Abdellatif Idrissi, Haoues Seniguer.
Dimanche 11 janvier 2015, le monde voit défiler plus de trois millions de manifestants en France, parmi lesquels une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement à Paris et des représentants religieux, notamment musulmans, juifs et chrétiens. A l’origine de ce mouvement exceptionnel, l’exécution d’une partie de l’équipe de rédaction de l’hebdomadaire Charlie-Hebdo, suivie de l’assassinat de policiers, puis de citoyens français de confession juive dans un commerce casher. La veille, 700 000 personnes ont participé à des marches silencieuses, pacifiques, dans les principales villes de France, en déployant de sobres pancartes : « Je suis Charlie », « Liberté », « Contre les fanatismes », « Contre le terrorisme », « Contre le racisme »…
ORGANISÉ PAR LE CENTRE D’ÉTUDE DES RELIGIONS | UFR CRAC / UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS (http://www.cer-ugb.net) L’INSTITUT SUPÉRIEUR D’ÉTUDE DES RELIGIONS ET DE LA LAÏCITE | UNIVERSITÉS LYON 2 ET LYON 3 (http://www.iserl.fr) ET L’ÉCOLE DOCTORALE ET.HO.S | UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (http://www.ucad.sn)
Le monde francophone compterait 258 millions de musulmans, univers disparate reflétant, dans bien des aspects, la diversité du « fait islamique », celle des préoccupations existentielles, politiques et sociales, et le dynamisme des communautés. Ce colloque interroge les religiosités de ces croyants et le regard porté par les sociétés dans lesquelles ils vivent.
Selon les dernières données du Pew Institut, 82% des personnes dans le monde sont affiliées à une religion. Comme le souligne la Déclaration sur l'élimination de toutes formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction des Nations Unies « la religion ou la conviction constitue pour celui qui la professe un des éléments fondamentaux de sa conception de la vie » et donc élément central de son identité.
Dans son article 5 la même Déclaration affirme que « les parents ou, le cas échéant, les tuteurs légaux de l'enfant ont le droit d'organiser la vie au sein de la famille conformément à leur religion ou leur conviction et en tenant compte de l’éducation morale conformément à laquelle ils estiment que l'enfant doit être élevé ». (alinéa 1), mais aussi que « les pratiques d'une religion ou d'une conviction dans lesquelles un enfant est élevé ne doivent porter préjudice ni à sa santé physique ou mentale ni à son développement complet » (alinéa 3).
Le sujet et très actuel comme le montrent les sentences de la Cour européenne des droits de l’homme sur le sujet, par exemple: Folgerø et autres c. Norvège, Appel-Irrgang et autres c. Allemagne, Lautsi et autres c. Italie, Zengin c. Turquie, ou le rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté religieuse sur la question de la liberté de religion ou de conviction dans le contexte de l’enseignement scolaire (2010).
Ce colloque se propose les relations entre l’enfant et la religion sous quatre angles : historique, juridique, la transmission et l’enseignement.
Retrouvez ci-dessous en pièces jointes les résumés et le programme complet du colloque