Une équipe composée d’enseignants-chercheurs et d'archivistes organise depuis trois ans une journée annuelle consacrée à la découverte de nouvelles sources locales et régionales pour historiciser les rapports entre religions et sociétés aux époques moderne et contemporaine. Après le catholicisme (2022) et l'islam (2023), la journée du vendredi 20 septembre 2024 sera consacrée aux "Archives lyonnaises du judaïsme, XVIe-XXIe siècles".
PUBLIC
Cette journée, accueillie par les Archives municipales de Lyon, est destinée aux masteurants (pour trouver un sujet de recherche), aux doctorants, aux chercheurs et enseignants-chercheurs ainsi qu'à toute personne intéressée.
OBJECTIF
Cette journée d’étude a pour ambition de faciliter les contacts entre les chercheurs(ses) de la région lyonnaise, confirmé(e)s et jeunes chercheur(se)s – doctorant(e)s et masteurant(e)s – et les archivistes locaux. Le moment de la rentrée universitaire est plus particulièrement propice à la définition d’un sujet de recherche et d’un corpus pour les étudiants inscrits en master.
INFORMATIONS PRATIQUES
Vendredi 20 septembre 2024 aux Archives Municipales de Lyon (Lyon 2ème) de 8h30 à 17h.
Accès gratuit sur inscription.
PROGRAMME
Le programme a été élaboré de telle sorte que la présentation de plusieurs fonds accessibles dans l’agglomération lyonnaise puisse mettre en évidence leur richesse et leurs usages possibles en histoire religieuse et dans d’autres champs historiographiques (histoire urbaine, histoire du genre, histoire de l’éducation, histoire des savoirs…) afin de susciter des recherches neuves, en histoire moderne comme en histoire contemporaine.
Michel Zink, de l’Académie, est professeur émérite au Collège de France et secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la littérature du Moyen Âge, ainsi que de romans et de contes.
Sa conférence portera sur un texte méconnu du Moyen Âge, « Les contes français de la Vie des Pères ». Une présentation et les commentaires de deux ou trois contes rendront justice à ce chef-d’oeuvre poétique et spirituel du XIIIe siècle.
Bibliothèque Part-Dieu (30 bd Vivier-Merle), 04 78 62 18 00 Mardi 1 octobre à 18h30 - salle de conférences
L’islamologie connaît, ces dernières années, un formidable développement. On entend aujourd'hui par-là l’étude du fait religieux musulman au prisme des sciences humaines et sociales, définition dont l’extensivité soulève des enjeux épistémologiques. En effet, l’envergure des périodes chronologiques, des aires géographiques ainsi que des champs méthodologiques relatifs à la religion musulmane ou à son étude dépasse amplement le cadre « classique » de l’islamologie, encore structurant, dévolu à l'étude, par les textes, du dogme musulman tel qu'il a été formulé à l'époque médiévale.
L'objectif de cette table ronde est de présenter la jeune recherche en islamologie à l’IFEA, dont les sujets, les matériaux documentaires et les méthodes ne s’inscrivent pas nécessairement dans ce cadre. Il s’agira ainsi de mettre en dialogue des pratiques de l’islamologie, en revenant sur l’apport de chacune, en interrogeant les sources et les méthodes et en réfléchissant sur les frontières entre les disciplines, afin de dégager des perspectives quant à l’étude de l’islam dans le paysage académique français contemporain.
Modératrice : Bursa Zeynep - Université Lumière Lyon 2, Maîtresse de conférences
A savoir : l'Institut français d'études anatoliennes est un centre de recherche français dépendant du CNRS et du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères.
Conférence organisée en partenariat par la Bibliothèque municipale de Lyon et la fédération de recherche ISERL.
Avec :
Olivier GUICHARD, historien et chargé de mission à la direction des affaires culturelles de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Philippe MARTIN, professeur des universités en histoire moderne à l’Université de Lyon 2, membre du LARHRA - Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (UMR 519) - et membre de l'ISERL.
Loin des caricatures, Olivier Guichard revient sur l’une des aventures intellectuelles les plus emblématiques du siècle des Lumières et en rappelle, à l’appui d’une documentation inédite en partie issue de la collection des Fontaines, les principaux enjeux.
Issue d’une thèse en littérature soutenue en 2021 à l’Université de Genève, le livre d’Olivier Guichard, Voltaire et les jésuites, restitue pour la première fois l’éducation d’un philosophe des Lumières.
Commencée en 1703 avec son entrée au collège de Louis-le-Grand, la relation de Voltaire et de ses maîtres a très tôt été réduite à un cri de guerre, tout droit sorti de Candide : « Mangeons du jésuite, mangeons du jésuite »! Par delà les provocations de l’un, et les archaïsmes des autres, Olivier Guichard s’attarde sur leur rôle respectif dans la défense d’un humanisme et d’un classicisme hérités de la Renaissance et leur prévention commune contre le matérialisme et la société du spectacle naissante.
MODALITÉS D'ACCES :
gratuit, accès dans la limite des places disponibles.
LIEU ET HORAIRES :
Mercredi 13 mars 2024 de 18h30 à 20h
Bibliothèque Part-Dieu - Salle de conférence (niveau rez-de-chaussée) 30 Bd Marius Vivier Merle, 69003 Lyon
Appel à communication – Journée d‘Étude « Quelle place pour la religion dans la relation entre gouvernant·e·s et gouverné·e·s ? » prévue le 12 avril 2024 à Lyon.
Propositions attendues pour le 28 février 2024 au plus tard.
Journée d'étude organisée par le Master de science politique "Enquête et analyse des processus politiques (EAPP)" de l’Université Lumière Lyon 2
La question du lien entre religion et politique n’est pas nouvelle, et les travaux de science politique s’en sont régulièrement saisis. Ils ont étudié la place de la religion dans les comportements électoraux (Dargent, 2021 ; Michelat et Simon, 1977, Brouard et Tiberj 2005 ; Simon et Tiberj, 2013 ; Strudel, 1996 ; Michel et Raison du Cleuziou, 2022), de l’engagement politique et militant de personnes croyantes (Donegani, 1979, Fretel, 2004), de l’imbrication entre religion et démocratie (Michel, 1993) ou encore entre religion et citoyenneté (Venel, 2007). D’autres recherches ont analysé l’Église catholique en tant qu’institution (Lagroye, 2006). Si ces analyses font partie des canons en science politique, des recherches tentent depuis quelques années de les approfondir et de les élargir.
En effet, l’intérêt porté à de nouveaux objets liés à l’imbrication entre religion et politique, tels que les mobilisations conservatrices (Della Suda, 2022 ; Balas, 2021 ; Geay, 2014) ou encore le lien entre rapport à la foi et sensibilité politique (Raison du Cleuziou, 2017), témoignent de la fécondité qu’offre la recherche en science politique, et plus largement en sciences sociales, sur le fait religieux. On pense notamment aux recherches sur l’islam politique (Ferjani, 2016 ; Seniguer, 2013 ; Kepel, 2003), sur les processus de radicalisation et de déradicalisation (Galonnier, Lacroix, Marzouki, 2022 ; Bonelli et Carrié, 2018) ou bien sur le rapport entre quiétisme et politique (Adraoui, 2015).
"La loi de 2004, 20 après. La laïcité scolaire en débat" : présentation et programme détaillé de cette journée d'étude
Il y a vingt ans était adoptée la loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ».
La présente journée d’étude se propose, dans une perspective pluri-disciplinaire, de revenir sur les enjeux de la loi du 15 mars 2004.
PRÉSENTATION :
Il y a vingt ans était adoptée la loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ». Se fondant sur les travaux de la commission Stasi, cette loi devait mettre un terme à plus d’une décennie de controverses politiques, philosophiques et juridiques autour du voile à l’école (Fehrat 2019, Fehrat et Poucet 2019, Verneuil 2014, Foray 2008). Deux décennies plus tard, la laïcité demeure une question vive, en particulier sur le terrain scolaire comme en témoigne la récente circulaire, publiée à la veille de la rentrée de septembre 2023 interdisant explicitement le port de l’abaya dans les établissements scolaires (MENJ 2023). Entre temps, la question de la laïcité en France s’est trouvée reposée de manière dramatique par la série d’attentats islamistes de 2015. Au cœur de la « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » lancée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem dès janvier 2015, la laïcité a fait l’objet d’un programme d’accompagnement pédagogique et administratif sans précédent prolongeant un effort déjà engagé avant les attentats : charte de la laïcité (Bidar 2012), Vademecum de la laïcité à l’école (MENJ, 2018, 2021), constitution par l’éducation nationale d’équipes de formateurs « valeurs de la République » au niveau national et académique …