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Les Films & Web-docs

Réalisations de l'ISERL.

Index de l'article

Notes



[1] L’original de l’acte, signé de la main du duc, était scellé du sceau ducal, à la date de 1531, vendredi 14 avril (de la semaine après Pâques). Date de Pâques : 9 avril 1531. Date de départ des pèlerins : le mardi 9 mai 1531, depuis Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle).

[2] Saint-Nicolas-de-Port, Meurthe-et-Moselle, Nancy, chef-lieu de canton, à 13 km à l’est de Nancy, le haut-lieu lorrain du culte de saint Nicolas. Frère Loupvent ne dit pas comment il y est venu depuis Saint-Mihiel (70 km à l’ouest) ; sans doute par Toul. Il rejoint à Saint-Nicolas-de-Port, avec lesquels il a rendez-vous, Charles de Condé et Didier Le Dart. Les trois pèlerins retrouveront Bertrand de Condé à Lunéville, lors de la halte de midi, le premier jour de leur chevauchée, mardi 9 mai.

[3] Meurthe-et-Moselle, Nancy, chef-lieu de canton, à 16 km au sud-est de Saint-Nicolas-de-Port.

[4] Vosges, Saint-Dié, chef-lieu de canton, à 35 km au sud-est de Lunéville.

[5]. Repas de midi ; « souper » est utilisé pour le soir. Usage ancien maintenu encore aujourd’hui en Lorraine.

[6] Vosges, Saint-Dié, Raon-l’Étape, à 24 km au nord-est de Lunéville.

[7] Salm-en-Vosges ; la partie appelée Comté appartenait à la maison de Lorraine. Voir Dom Calmet, Notice de Lorraine, Nancy, 1751.

[8] Allusion aux mineurs travaillant dans les mines de fer.

[9] Bas-Rhin, arrondissement et canton de Molsheim, à 35 km à l’est de Luvigny.

[10] Rivière d’Alsace, affluent de l’Ill, qu’elle rejoint au sud-ouest de Strasbourg.

[11] Un peu moins de 30 km à l’est de Mutzig, Bas-Rhin, chef-lieu de département. Les pèlerins vont y faire étape. Étant partis de Mutzig sans préciser l’heure, ils sont à Strasbourg pour l’heure du dîner. On notera que leur vitesse de progression à cheval de Saint-Nicolas-de-Port à Strasbourg, 149 km en deux journées et demie, établit la moyenne par jour à 56 km, en région de plaine et de petite montagne dans sa presque totalité. Les montures sont encore fraîches, et le temps semble propice.

[12] Pour frère Loupvent, « protestantisme » ne fonctionne pas avec « langue romane ». Nous arrivons en territoire de langue germanique, que frère Loupvent repère immédiatement. Cette remarque préliminaire quant à la position de frère Loupvent sur la Réforme mérite d’être signalée ici.

[13] Les pèlerins, étant passés sur la rive droite du Rhin, pénètrent dans le pays de Bade, et remontent le fleuve en direction du nord. Diersheim est à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Strasbourg. Le pays de Bade s’étendait sur la plaine rhénane de Bâle à Mannheim, le versant occidental de la Forêt-Noire et une partie du bassin de Souabe et de Franconie. Forme aujourd’hui le Land de Bade-Wurtemberg. Voir f° 4v.

[14] À 30 km au nord-est de Strasbourg.

[15] Entre 45 et 50 km au nord-est de Strasbourg, soit une étape de 45-50 km.

[16] À 10 km au sud de Karlsruhe. À 19 km de Rastatt. À partir d’Ettlingen, les pèlerins quittent la direction nord-est pour l’itinéraire est/sud-est en direction de Pforzheim et Stuttgart.

[17] Terme lorrain, très vivant, pour désigner un « conduit ». En particulier, corps pendant : « tuyau de descente des eaux de pluie ou tuyau de fontaine », Le Parler de Metz et du pays messin, p. 79, b ; Atlas linguistique et ethnographique de la Lorraine romane [ALLR], carte 358.

[18] À mi-chemin entre Karlsruhe et Pforzheim, soit 18 km.

[19] Dans le texte « fumes disner taliter qualiter », mot à mot « tel quel », soit : « on mangea ce qu’il y avait, on se contenta de ce qu’il y avait », le contraire de tout ce qui constitue un bon repas bien préparé. Voir passim dans le texte, on rencontre aussi l’expression : « tantum quantum » (voir ailleurs passim), soit : « on mangea de quoi avoir l’estomac rempli, suffisamment pour apaiser sa faim ». Le contraire aussi de la jouissance d’un « fin bec » qui recherche plutôt la qualité que la quantité, la finesse plutôt que la vulgarité.

[20] À 16 km de Langensteinbach. Soit une étape de 44 km.

[21] Jean Reuchlin (1455-1522) est le plus grand helléniste et hébraïsant de la fin du xve siècle. Auteur de divers ouvrages, dont le De verbo mirifico, cité par frère Loupvent, de 1494. Partisan de l’art cabalistique, il fut condamné par la cour de Rome.

[22] Ancien pays de l’Allemagne de l’ouest, compris entre la Forêt-Noire et la limite orientale du bassin de Souabe et de Franconie. Aujourd’hui Land de Bade-Wurtemberg (voir f° 4).

[23] À 24 km au sud-est de Pforzheim.

[24] Banlieue est de l’actuelle ville de Stuttgart.

[25] À 25 km de Ditzingen, soit une étape de 49 km.

[26] Rejoint le Rhin à Mannheim.

[27] « On voit près de la ville [Saint-Mihiel] un couvent de capucins, situé sur la hauteur au nord dans un prieuré dédié à saint Blaise, dépendant de l’abbaye. » (Dom Calmet, op. cit., t. I, p. 883).

[28] Le sous-sol constitue le rez-de-chaussée (pour nous), le rez-de-chaussée le premier étage, etc. Voir Ulm (f° 6v.).

[29] Le premier des trois jours qui précèdent le jeudi de l’Ascension.

[30] À 27 km au sud-est d’Esslingen.

[31] Ferdinand Ier (1503-1564), roi, frère de Charles Quint (1500-1558). Roi de Bohème et de Hongrie (depuis 1526) ; succédera à son frère, à l’abdication de celui-ci en 1556.

[32] Voir f° 5v. sq.

[33] À 18 km au sud-est de Göppingen. Soit une étape de 45 km.

[34] À 24 km au sud-est de Geislingen. Soit une étape de 24 km, résumée à la seule course du matin aux environs de midi : « de bonne heure ».

[35] Le grand fleuve (2 850 km), que frère Loupvent signale sans plus, mais leur visite de la ville d’Ulm dure tout de même tout l’après-midi du mardi 16 mai.

[36] À 20 km d’Ulm. À partir de là, les pèlerins prennent la direction de l’est, vers Augsbourg.

[37] À 24 km de Günzburg. Soit une étape de 44 km.

[38] La belle chambre, qui est la pièce chauffée de la maison en Lorraine. Dans le texte ici « pole », terme même utilisé en Meuse. Voir ALLR, carte 379.

[39] En Bavière. Au cœur de la querelle politico-religieuse en 1530 avec la Confession d’Augsbourg. Soit une étape de 25 km. À partir d’Augsbourg, la route suivie descend plein sud (direction Innsbruck).

[40] À 36 km d’Augsbourg. Pas d’arrêt signalé à midi (départ tardif vers 10 heures). Donc étape de 36 km.

[41] Affluent de droite du Danube ; prend sa source dans le Vorarlberg autrichien.

[42] Sur le Lech précité. À 25 km de Landsberg. Approche du domaine alpin.

[43] À 29 km de Schongau. Soit une longue étape de 54 km.

[44] À 34 km de Schongau. La neige persiste en altitude.

[45] En Haute-Bavière, sur l’Isar, à 35 km au nord-est de Munich. Ancien siège d’un évêché, transporté à Munich en 1806.

[46] À 22 km de Mittenwald. Soit une étape de 56 km.

[47] Affluent de droite du Danube (confluence à Passau) ; prend sa source dans le canton des Grisons (Suisse).

[48] Voir note 4.

[49] À moins de 10 km d’Innsbruck (plein sud, en direction de Bolzano).

[50] Lovegne ou Louegne, localité non identifiée.

[51] Localité non identifiée.

[52] Ou Bressanone.

[53] Ou Chiusa. De Zirl à Chiusa, 70 km. On retiendra les deux localités, Zirl (f° 7) et Chiusa, comme sûres. Les localités mentionnées entre ces deux villes n’ayant pas pu être identifiées, on considérera la seule distance qui sépare ces deux villes, soit 70 km, chacune de 35 km. C’est bien moins que lors des jours précédents, mais nous sommes en pleine montagne, en altitude, avec de la neige. La progression est donc ralentie.

[54] Pays des Bistons, ancienne Thrace.

[55] Ou Isarco. De la réunion à Bolzano de l’Etsch venu de l’ouest et de l’Ersach venu de l’est, naît l’Adige qui par Trente et Vérone se jette dans l’Adriatique au sud de Venise.

[56] À 25 km de Chiusa.

[57] Voir Bolzano.

[58] Ou Egna, à 18 km au sud de Bolzano. Soit une étape de 43 km.

[59] À 30 km de Neumarkt, où se tient le célèbre Concile œcuménique du même nom à partir de 1545, réuni à la demande de Charles Quint.

[60] La Saint-Urbain, célébrée le 25 mai, est la fête du vin dans les pays de vignoble, dont le Barrois. Frère Loupvent se souvient sans doute de ce proverbe meusien : « Le raisin est sauvé quand la Saint-Urbain est passée. »

[61] À partir de Trente, le chemin suivi s’infléchit plein est. La ville est à 18 km de Trente. Soit une étape de 48 km. Levico marque la limite d’État et de langue entre Allemagne et Lombardie.

[62] Personnage omniprésent dans le voyage, côtoyé en permanence par frère Loupvent. C’est lui qui prendra l’initiative du retour par barque à Venise, depuis l’Istrie, après le quasi-naufrage de la nave. Voir f° 9& et f° 92.

[63] À 24 km de Levico.

[64] À 24 km de Grigno. Soit une étape de 48 km, « la première ville de Lombardie », qui appartient à Venise. À partir de Feltre, la direction se met franchement au sud-est, droit sur Trévise et Venise.

[65] La rivière que frère Loupvent ne nomme pas est la Piave, qui se jette dans l’Adriatique, au nord-est de Venise.

[66] À 23 km de Feltre.

[67] À 24 km de Cornuda. Soit une étape de 48 km.

[68] Ce passage, quant aux prix du transport demandé, ne correspond pas au manuscrit B, où il est question de 52 ducats, payables en deux fois, dans les mêmes conditions, soit 26 au départ de Venise et 26 en débarquant à Jaffa. Ici, il s’agit bien de 50 ducats, en deux fois, 25 + 25 (voir le contrat f° 10 à f° 11v.). Les Lorrains auraient signé un contrat qui stipulait bien cette somme, lequel contrat avait été cassé. Voir les deux règlements, qui auraient bien été de deux fois 25 ducats, voir f° 18 et f° 32v. Dans les « Recommandations » en fin de manuscrit (f° 93), il est à nouveau question de cette somme de 50 ducats. La chose reste obscure, d’autant plus que dans le manuscrit B (f° 195v.) dans les mêmes « Recommandations », il est écrit : « Item, vous debvés sçavoir que pour vostre voyage et norissement, tant en aller comme au retour, il vous fauldra paier au patron cinquante ducats d’or ou plus… »

[69] Le texte est en latin.

[70] Cette signature n’existe pas dans le manuscrit B, puisque le contrat dans le manuscrit A a été cassé.

[71] Dans le texte : « le jour de pasques comuniant ».

[72] On pourrait croire qu’il y a confusion chez frère Loupvent entre Zacharie, l’un des petits prophètes juifs (vie siècle), et Zacharie, le père de saint Jean-Baptiste. La rédaction seule est fautive. Les choses sont claires dans manuscrit B f° 16.

[73] Sculpteur et architecte vénitien de la fin du xive siècle ; il est l’auteur de la porte principale du palais des Doges. Cologna est une ville de la Vénétie. Le texte est en latin.

[74] Érudit italien (1436-1506), auteur d’une Histoire de Venise, 1487.

[75] Compilateur latin du iiiesiècle, auteur d’un Abrégé de géographie.

[76] Géographe grec, vers 60 av. J.-C. Auteur de la Géographie, en partie conservée, rééditée à la Renaissance.

[77] Moine bénédictin, imprimeur né au diocèse de Breslau, mort à Rome en 1477.

[78] Les sept voûtes sont dessinées dans le texte.

[79] Poli.

[80] Dans le texte « Et y peut on monter sans degrés… », c’est-à-dire : sans marches d’escalier.

[81] Mot régional encore très vivant, utilisé pour désigner un ruban noué.

[82] Le dessin apparaît à l’intérieur de la ligne.

[83] Dans le texte, « chamare » : longue robe d’homme ou de femme taillée dans les plus riches étoffes (voir « chamarrer »).

[84] Lazare Baïf (1496-1547), le père de Jean-Antoine Baïf, abbé de Charroux (Vienne), était ambassadeur à Venise et conseiller de François Ier depuis 1529, et avait été attaché au cardinal de Lorraine Jean (1498-1550). Jean était le frère d’Antoine, duc de Lorraine, fils de René II, duc de Lorraine. Jean-Antoine Baïf (1532-1589), fils naturel de Lazare, était l’un des poètes de la Pléiade, ami de Joachim du Bellay. La mention des « trente-quatre jours » passés à Venise chez Lazare Baïf ne correspond pas à la période qui précède le départ de la nave (24 jours), mais à celle qui suit le retour de Jérusalem ; ce qui signifierait, nous ne le savions pas, que frère Loupvent n’aurait pas quitté Venise avant le 24 ou le 25 décembre 1531, puisque la nave était rentrée à Venise le 20 novembre. Ces précisions n’ont pas été reprises dans le manuscrit B.

[85] En Lorraine, superficie de 33 ares 33 centiares (soit le tiers d’un hectare). Ailleurs, le « jour » ou le « journal » vaut 20 ou 21 centiares. Voir ALLR, carte 1021.

[86] À 2 km au nord de Venise, célèbre par ses cristalleries.

[87] Hérode d’Ascalon, dit Hérode le Grand (72 av. J.-C. – 1 ap. J.-C.), auteur du massacre des saints Innocents.

[88] Dans le manuscrit B, le produit fini et manqué obtenu par frère Loupvent est devenu : « ung mittouart debrayllé de la longueur d’une aulne », c’est-à-dire un chat ébouriffé. Dans le manuscrit B aussi, on apprend que les ouvriers verriers lui offrirent un « voyr de cristal », dont il s’est servi longtemps en mer, « jusques a tant que ung tourment marin le fit précipiter en bas et se cassa ».

[89] Sainte Lucie, mise à mort à Syracuse en 304. Fête le 13 décembre.

[90] 1295-1327. Fête le 16 août.

[91] Docteur de l’Église (1195-1231). Sa fête est effectivement le 13 juin.

[92] Voir note 1.

[93] Rameur de barge (grande chaloupe).

[94] La biscotte est une tranche de pain séchée au four, et fait toujours partie du ravitaillement embarqué.

[95] Dans le texte : « fromaige plasentin », ou « fromage plaisantin » (parmesan).

[96] Habitant de la Slavonie (ou Esclavonie), incorporée au royaume de Hongrie. Population considérée comme de « deuxième zone ».

[97] Partie du heaume qui protège les joues.

[98] Dans le texte un « boquale », une mesure de vin. Le chapitre de Toul utilisait également le bocal. Voir Guy Cabourdin, Terre et hommes en Lorraine (1550-1635), Nancy, Annales de l’Est, mémoire n° 55, 1977, p. 1225. Sa contenance s’établissait entre « 1 litre 63 et 1 litre 74 ».

[99] Pour tous ces textes « sacrés », la forme latine a été conservée. Ce sera le cas de Pater noster, Ave Maria, Te Deum, etc. Une traduction française dénaturerait le texte de frère Loupvent.

[100] Frère Loupvent fait-il allusion expresse ici au texte bien connu du même nom d’Adam de la Halle (xiiie siècle) ? Oui, sans doute, mais le sens ici : « l’on s’attend à une chose et l’on a son contraire », signifierait peut-être que frère Loupvent fait plutôt un emprunt au folklore populaire, comme Pierre, Paul, Robert et Marion par exemple. Ce passage n’a pas été repris dans le manuscrit B. Nous ignorons, en l’état actuel du catalogue de la Bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel, si ce texte aurait pu y figurer au xvie siècle.

[101] Frère Loupvent ne supporte pas la plus petite houle de la mer. Dans le manuscrit A, il n’hésite pas à rappeler ses états de nausée fréquents, où, atteint du mal de mer, il vomit, terme qui n’apparaît jamais. Dans le texte ici, nous lisons : « me convint donner de mon corps », ce dont il demande qu’on l’excuse, en ayant recours à l’expression très courante encore, de nos jours, en particulier dans la littérature populaire, par : « sauf votre respect ». Le manuscrit B n’insiste que très rarement sur ces instants particuliers où frère Loupvent, en 1543, est « prieur », et non plus « frère ».

[102] Dans le texte : « la barque ». Il est souvent fait allusion, au cours du trajet par mer, à ce « canot » qui sert au transport des voyageurs depuis la nave ancrée en haute mer jusqu’à la côte. Ce « canot de débarquement », relié au bateau par un filin, est par gros temps remonté sur le pont à la poupe.

[103] Actuellement Rovinj, en Croatie, à moins de 80 km au sud de Trieste.

[104] Voir la description de la Crète.

[105] En latin dans le texte : « omne grave tendit deorsum, ut ait Aristoteles ». Aristote, Physique, IV, 1. Cette mention n’apparaît pas dans le manuscrit B.

[106] Sans doute Poreč (f° 91). C’est là que frère Loupvent et le baron d’Haussonville seront accueillis lorsqu’ils quitteront la nave en perdition le 18 novembre « à l’heure de vêpres », et où ils repartiront sur une embarcation de louage, pour Venise, le soir du même jour, « sur les coups de huit heures du soir ».

[107] Actuellement Pula, en Croatie, à 25 km au sud de Rovigno. Voir f° 21v.

[108] Justinien Ier, empereur d’Orient (485-565).

[109] La nave met le cap à partir de ce moment sur la haute mer, en direction d’Otrante, dans les Pouilles, à l’extrémité orientale de la péninsule.

[110] Voir note 1. Le croquis de la ville figure en pleine ligne.

[111] Dans le texte « Poula ».

[112] En Dalmatie.

[113] Voir f° 91.

[114] Voir f° 19v.

[115] Sans doute Palagruža, au sud-est de Lissa (Vis).

[116] Saint-Angelo, à 10 km au nord de Manfredonia.

[117] Golfe formé par l’Adriatique, au sud-est de Gargano, et ville du même nom, province de Foggia (3 km au sud-ouest).

[118] Cité biblique, associée généralement à Sodome, que l’on situe au sud de la mer Morte, toutes deux détruites par le soufre et le feu (Genèse, XIX, 24).

[119] Voir au retour effectivement f° 87V bis à f° 89 Les pèlerins y séjourneront du lundi 6 au samedi 11 novembre.

[120] À moins de 20 km au sud de Lancône. Lieu du sanctuaire de la Santa Casa, la maison de la Sainte Vierge qui y fut transportée par les Anges, selon la tradition, sur le terrain d’une dame nommée Laureta, à l’endroit où la ville s’est élevée. Notre-Dame de Lorette est invoquée par les marins. On rappellera que le voyage à Jérusalem de frère Loupvent et de ses compagnons avait été placé sous la protection de saint Nicolas, patron des marins, à Saint-Nicolas même. Voir f° 3.

[121] Dit « le Beau », 1478-1506, qui épouse Jeanne la Folle (1479-1555), fille d’Isabelle de Castille.

[122] Annoncé en interligne. Renvoie ainsi à ce croquis qui n’apparaîtra que dans le manuscrit B f° 94.

[123] En manière de grande cuve ; fossé qui n’a pas de talus.

[124] En latin.

[125] Ancien nom d’Otrante. Dans le texte : « Hydrontinus populus ». Nous avons ici effectivement 1480, ce qui est la date exacte de la prise de la cité par Mohamet II ; corrigé par IX en interligne, et repris effectivement dans le manuscrit B : 1489. Ce qui est une erreur.

[126] La traduction corrige le texte, qui dit : « Alphonse, duc de Calabre, le fils du roi… », ce qui est une erreur : c’est bien son fils Ferdinand, dit le Magnifique, qui lui a succédé, qui reprend Otrante aux Turcs.

[127] Droit civil et droit canon.

[128] Anciennement Zacynte, île grecque, la plus méridionale des îles ioniennes. Capitale du même nom. À 20 km à l’ouest de la Morée.

[129] Parallèlement à la côte du canal d’Otrante (qui relie l’Adriatique à la mer Ionienne).

[130] Vers 647-648.

[131] Dit le Magnifique (1495-1566). S’empare de Belgrade en 1521, d’une partie de la Hongrie et de Rhodes en 1522. Voir f° 31v.

[132] En grec Kefalonia, au nord de Zante.

[133] Notre manuscrit A dit bien : « cinq milles de long et trente de large ». Il y a sans doute erreur ; dans le manuscrit B il y a effectivement : « cinquante milles ».

[134] Dans le manuscrit B, cette mention précieuse : « qui vaut une maille ».

[135] Allusion au célèbre combat à Saverne, le 17 mai 1525, au cours duquel les « Rustauds » de langue germanique, furent écrasés par les troupes du duc Antoine.

[136] III, 270 sq.

[137] En réalité, les Strophades, groupe de quatre petites îles dans la mer Ionienne.

[138] Ancien nom du Péloponnèse.

[139] En réalité, la nave suit une route sud-est qui la tient éloignée des Cyclades.

[140] Énéide III, 126, 127.

[141] Énéide III, 105, 106, 107.

[142] Luc I, 17.

[143] Voir f° 20v.

[144] La tradition n’attribue qu’une épître à Tite.

[145] Oiseau de proie au plumage teinté de roux ou brun, espèce voisine du gerfaut.

[146] Camail noir avec capuchon que les prêtres portaient en hiver.

[147] Dans le texte « cabus ». En Lorraine, « chou-cabu » désigne le chou à grosse tête, utilisé en particulier pour la fabrication de la choucroute.

[148] Actuellement, préfecture de l’Ardèche.

[149] Énéide VI, 27-34.

[150] Tout ce passage, particulièrement savoureux, manque dans le manuscrit B.

[151] Ancien marquisat entre le Piémont au nord et nord-ouest, Gênes au sud, et le Milanais à l’est.

[152] Chef-lieu d’arrondissement de l’Allier.

[153] Lieu-dit de Haute-Savoie, Annecy, Rumilly, commune de Massingy. Talloires est une ancienne abbaye bénédictine du xie siècle (Haute-Savoie, Annecy, Annecy-nord).

[154] Le clan Contarin a un compte à régler avec les Dauphin. Voir f° 10, où l’on apprend que « le sieur Contarin », apparenté à ce Nicolas, duc de Candie, avait été évincé dans les tractations concernant le prix du transport des pèlerins, au profit de Jean Dauphin.

[155] Voir f° 24, note 118.

[156] Ile au sud-ouest de Rhodes aux côtes sinueuses. Dans le manuscrit B : « cytuée entre les isles de Crete et de Rhode ».

[157] Chassagne, Ain, Bourg-en-Bresse, Chalamont, commune de Crans, siège d’une abbaye cistercienne.

[158] La prise de Rhodes par les Turcs en 1522 fut une « catastrophe » pour la Chrétienté, et ressentie comme telle par frère Loupvent.

[159] Satalich (ou Adalia, anciennement Antalia), sur la côte sud de l’Anatolie turque. Le golfe du même nom. Frère Loupvent emploie régulièrement cette forme avec un S initial.

[160] Paphos, au sud-ouest de Chypre.

[161] La fameuse « légende » des sept dormants qui se réveillent après cent cinquante-cinq ans de sommeil.

[162] Empereur d’Orient (vers 200-251). Cette légende est célèbre dans tout l’Orient chrétien. La durée de « trois cent soixante douze ans », mentionnée ici et dans le manuscrit B, est inexacte. La Tradition a retenu « cent cinquante ou deux cents ans ». En effet, si l’on admet que c’est Théodose-le-Jeune qui les « libéra » (401-450), la période susdite paraît la plus vraisemblable. Cette légende des « sept dormants » a été inscrite au martyrologe romain. Fête le 27 juillet.

[163] Théodose Ier le Grand (346-395). Sous son règne, le christianisme devient religion d’État ; les persécutés peuvent alors se réveiller.

[164] Sur la carte du manuscrit B « Limazon ». Au sud-est de Baffa (Paphos). Sur la carte, on remarquera le canot et les rameurs qui remorquent la nave jusqu’à Limassol (traction combinée par voile [la nave] et rames [le galion de Saint-Marc]).

[165] Cette question récurrente, comme on l’a déjà vu (50 ou 52 ducats ?), reste toujours posée. En tout cas, le patron exige d’être payé du reliquat alors qu’ils ne sont pas encore à Jaffa.

[166] À Saint-Mihiel, église Saint-Étienne, où se trouve la célèbre Mise au tombeau de Ligier-Richier.

[167] Dans les faubourgs de Tel-Aviv.

[168] À une quarantaine de kilomètres au sud-est de Jaffa, à une dizaine de kilomètres au nord de Jérusalem.

[169] Le représentant sur place du pouvoir turc. Il est tenu de pourvoir lui-même à la sauvegarde des pèlerins tout le temps de leur séjour sur la Terre Sainte. Voir f° 34 : « le lieutenant du Grand Turc ». Frère Loupvent utilise toujours la graphie « soubassin » ou « soubassim ».

[170] Sont ainsi dénommés en Orient les chrétiens nestoriens, considérés comme schismatiques, se regroupent dans une secte créée par Nestorius (330-430), patriarche de Constantinople. Les jacobites sont sectateurs de Jacques Baradée, moine syrien du vie siècle.

[171] Nom vulgaire du sainfoin.

[172] Voir f° 30 le rappel de cette façon de faire ancienne, et qui n’avait plus cours, à propos de la visite supprimée du Labyrinthe.

[173] Cette fois, frère Loupvent mentionne bien la fameuse et controversée somme de 52 ducats.

[174] Beau lotharingisme, bien vivant, pour le français « œufs durs ».

[175] Dans le texte : « pommes d’Angorie ».

[176] Nous sommes maintenant en Terre Sainte. Frère Loupvent, la plupart du temps, à partir de cet instant, fait ses très nombreuses citations bibliques ou évangéliques, très précisément référencées, à quelques exceptions près exactes.

[177] Voir, dans l’introduction, sur cette question, la position de frère Loupvent en face des autres religions : Islam, judaïsme, orthodoxie.

[178] Le texte traduit ici, faut-il le répéter, n’engage que son auteur. Dans le texte : « et font cela chascun vendredi soyre pour la sollennité du sabmedy ensuyvant qu’est le sabbat ». Visiblement, frère Loupvent a confondu vendredi ordinaire hors Ramadan et le même jour durant la période de jeûne. D’autre part, la notation du sabbat juif en corrélation avec le repas et les festivités des Turcs toute la nuit du vendredi au samedi, qui paraît inattendue, n’a pas été reprise dans le manuscrit B. Frère Loupvent s’est ainsi « corrigé » lui-même.

[179] Voir note 155 f° 31.

[180] De forme hémisphérique.

[181] Philippe III, dit le Bon (1419-1467).

[182] Dit le Téméraire, mort devant Nancy en janvier 1477, fils du précédent.

[183] Voir note 172.

[184] Voir f° 4, note 16 et f° 6v.

[185] Terme courant encore actuellement en Lorraine, signifiant « amer, acide ».

[186] Dans le texte, « vin de chauchier », ou vin de pressoir, oude presse, c’est-à-dire un vin de deuxième qualité, une sorte de « repasse », opposé au vin de goutte, obtenu par simple égouttage.

[187] Allusion à la mort inexpliquée de ses trois compagnons au retour : voir f° 86 Bertrand de Condé, 27 octobre ; f° 87 Didier Le Dart, 1er novembre ; f° 89v. Charles de Condé, 12 novembre. Tous trois étaient descendus à Limassol le 15 octobre. Frère Loupvent, souffrant, refusa de les suivre, prétextant la fatigue, en réalité surtout pour éviter la houle marine qu’il ne tolérait pas. Ce passage n’existe pas dans le manuscrit B. Mais l’expression désignant la dysenterie se retrouve en f° 197v. dans la liste des « recommandations aux pèlerins » : « Si daventure vous estes malade du chacque sang que nous appellons les apprinsons[Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle, Paris, Champion, 1925, t. I, p. 359 b, aprison, apprinson, épidémie, fièvre chaude] ou flux du ventre… » « Chac » et « chacque » représentent des variantes phonétiques de « choc ».

[188] Terme lorrain encore bien vivant, désignant une touffe (herbe, buisson, arbres). On dit aussi « trouche ». Voir, dans Les Contes de Fraimbois, « La trouche », la touffe qui a poussé en haut du clocher de l’église.

[189] Jérémie XXXI, 15.

[190] Sous la domination des non-chrétiens.

[191] Haute-Savoie, Saint-Julien-en-Genevois, Reignier, commune de Nangy. Puissant personnage, appartient à l’une des plus illustres familles nobles du duché de Savoie ; il meurt avant 1545.

[192] Il n’avait pas pu bénéficier de toutes les grâces méritées par le pèlerinage aux Lieux Saints. Une fois de plus, la faute en incombe au capitaine de la nave, toujours selon frère Loupvent.

[193] Luc XXIV, 13 sq.

[194] Jeu de mots intraduisible en français : « de la messe à la table ».

[195] Régionalisme lorrain notoire. Il s’agissait, jusqu’à une époque récente, d’un deuxième « matelas », rempli de plumes d’origines diverses (poule, canard), les plus fines, que l’on plaçait sur le matelas de laine et de crin, ou sur la paillasse (remplie de paille d’avoine généralement). C’était effectivement chaud, « doux et moelleux ». Il n’était utilisé qu’en hiver.

[196] Le manuscrit A ne comporte pas les folios 41. Il passe de f° 40 à f° 42. Cette numérotation a été maintenue.

[197] La visite des Lieux Saints, ce jour 9 août, se suit parfaitement sur la carte susdite du manuscrit B, et qui conduit les pèlerins, direction sud-est : « via de Syon in valle Josa ».

[198] En lorrain : « sureau ». Sur l’illustration du manuscrit B, au coin gauche, l’arbre et son pendu ; « Judas suspensus fuit ».

[199] Flavius Josèphe (37-100), De bello judaïco. Tout ce texte en latin.

[200] À suivre maintenant sur l’illustration du manuscrit B, f° 147, où la situation des lieux est admirablement décrite. Les deux cartes susdites sont mal orientées d’une part ; d’autre part leur propre orientation diffère l’une par rapport à l’autre, ce qui rend leur consultation difficile.

[201] En forme de coupole.

[202] Premier patriarche d’Arménie (331-400), dit l’Illuminateur. Nazianze : ancienne ville de la Cappadoce (Asie mineure). En latin dans le texte. N’a pas été repris dans le manuscrit B.

[203] Martyrisée au ive siècle. Comédienne d’Antioche, elle fit pénitence après sa conversion, sur le mont des Oliviers.

[204] D’après la légende, saint Thomas, doutant de l’Assomption de la Vierge, aurait fait ouvrir son tombeau. Il le trouva rempli de fleurs, et, levant les yeux au ciel, vit Marie qui dénouait sa ceinture pour la lui remettre. Voir l’illustration du manuscrit B f° 147, angle nord-est en latin : Ubi virgo Maria dedit zonam suam a Thome.

[205] Sur la carte : « XLIX gradus », soit quarante-neuf.

[206] Voir à ce sujet Rois, Matthieu, Luc.

[207] Voir manuscrit B f° 154, au nord-est est représentée la porte sous laquelle s’engagent à la suite trois pèlerins.

[208] En latin dans le texte. Tout ce passage sur Ponce Pilate, barré verticalement d’un trait continu dans le manuscrit A, n’a pas été repris dans le manuscrit B. Frère Loupvent agit ici à propos du judaïsme comme il l’avait fait dans f° 35 à propos de l’Islam.

[209] Ce passage très dur est devenu dans le manuscrit B : « pour que […] icelle pierre […] ne fust plus conculquée [foulée aux pieds] des piedz d’iceulx meschantz Mahometistes ».

[210] Voir l’illustration du manuscrit B f° 154, à l’angle droit sud-est : « domus mali divitis ». Cet édifice se trouve bien sur la route suivie et indiquée par frère Loupvent.

[211] Référence à la tradition de la Sainte Face.

[212] Frère Loupvent, bien sûr, n’a pas pu voir le temple de Salomon, détruit par Nabuchodonosor en 587, ni celui d’Hérode, détruit et brûlé en 70 de notre ère. Il n’en a vu que l’emplacement, et la mosquée d’Omar, construite au viie siècle sur ses ruines. Il corrige ce qui pourrait être pris comme un mensonge grossier en affirmant qu’il reviendra sur ce sujet « avant de quitter Jérusalem ». Il le fera effectivement de f° 70 à f° 72.

[213] En pleine ligne, le dessin représente cet assemblage de verres taillés.

[214] En l’an 44. Fête le 25 juillet. Vénéré à Saint-Jacques de Compostelle, en Galice.

[215] Pour tout ce qui concerne ce « rituel », voir la carte f° 138 du manuscrit B, où chaque mention de lieu figure, annoncée par une lettre de l’alphabet de (a) à (z), et de deux lettres (R) et (G). Lesdites lettres apparaissent ici, comme suit : (a), (b), etc., ainsi que (R) et (G), dans le texte. Les antiennes, versets, répons, oraisons sont en latin.

[216] Ce « dessin » est exact, tandis que l’illustration du manuscrit B ne l’est pas, puisqu’il fait apparaître trois fois trois voussures.

[217] Juif, du nom de Judas, qui fit découvrir la Vraie Croix à sainte Hélène. Il se fit baptiser et prit le nom latin de Quiriacus. Il fut martyrisé à Jérusalem.

[218] Apparaît en marge.

[219] En latin dans le texte.

[220] En latin dans le texte.

[221] La tradition diffère à ce sujet. Ou bien (manuscrit A) les deux pieds du Christ sont l’un sur l’autre, traversés par conséquent d’un seul clou, ou bien (manuscrit B) ils sont l’un à côté de l’autre, sur le bloc de bois destiné à soutenir le corps ; d’où deux clous. Ajoutant les deux clous des mains, on a (manuscrit A) : trois clous ; quatre clous(manuscrit B).

[222] Cette oraison, en français, se compose de quatre strophes de quatorze décasyllabes, chacune finissant par : « Reçois moy doncq a l’ombre de tes branches » ; terminée par un « envoi » de six vers : AAB-AAB, le sixième vers reprenant le quatorzième de chacune des quatre strophes. On sait que frère Loupvent a rédigé des poèmes. Cette « oraison » serait-elle de lui ? Toute cette oraison a été barrée d’un trait oblique tiré de gauche à droite, et n’a pas été reprise dans le manuscrit B.

[223] Diocèse d’Allemagne, sur la rive droite du Rhin, près de Coblence. Cette élégie est en vers de douze distiques, terminés par telos (« fin » en grec) Cela a été repris dans le manuscrit B, mais sans marquer les vers comme ici, autrement que par l’utilisation d’une majuscule à l’initiale de chacun d’eux.

[224] En latin dans le texte.

[225] Ville de Palestine, dans la demi-tribu de Manassé, au-delà du Jourdain, sur le versant occidental du Pont Hermon. Dans la Bible, toute l’Arabie déserte s’appelle « pays de Cédar ».

[226] Ville la plus septentrionale du Royaume d’Israël, de la tribu de Naphtali, près des sources du Jourdain.

[227] Les saintes femmes qui assistent à la Passion du Christ : Marie-Madeleine, Marie-Jacobé, et Marie-Salomé. Voir f° 53v. « L’ange dit aux Marie… »

[228] Frère de saint Pierre. Cette oraison de saint André a été barrée dans notre texte ici, et non reprise dans le manuscrit B.

[229] En latin dans le texte.

[230] En Job XL, 10 sq. Animal fabuleux décrit sous la forme de l’hippopotame.

[231] Lac italien entre Pouzzole et Baïa occupant un cratère d’une circonférence de 3 km. Jadis s’en exhalaient des vapeurs fétides. Homère et Virgile y plaçaient l’entrée des Enfers.

[232] Pour la localisaton de ces communautés, voir illustration f° 138 du manuscrit B.

[233] Pain sans levain.

[234] Couleur traditionnelle sur laquelle frère Loupvent insiste à plusieurs reprises.

[235] Mouvement fondé par Jacques Baradée, aussi appelé Zanzale, vers 541. Ne reconnaît qu’une nature en Jésus.

[236] Vallée de la Palestine, près d’Hebron, où Abraham fut enterré.

[237] Adeptes de Nestorius, patriarche de Constantinople qui prêchait la séparation de la nature humaine et de la nature divine en Jésus-Christ. Mort en 439.

[238] ALLR, carte 967, « crécelle ». Ces deux mots sont bien représentés dans le Sud meusien : à Rupt-devant-Saint-Mihiel on dit « brian(d) », à Nonsard « tartelle ».

[239] Dans le texte : « on leurs oste leurs genitoires ».

[240] Le dessin est dans le texte du manuscrit A.

[241] Daniel VI, 11-22.

[242] Petite « brebis ». Voir ALLR, carte 283, « la brebis ». Attesté sous cette forme sur tout le domaine lorrain roman.

[243] En latin dans le texte.

[244] Matthieu II, 6.

[245] En forme de voûte cintrée en élévation, dont le plan est ovale ou circulaire.

[246] Dans le texte : « Sancta sanctorum ».

[247] Le manuscrit B ajoute : « anno domini 1341 », (cette mention est annoncée dans la marge du manucrit A).

[248] Catherine d’Alexandrie, martyre en 307 (ou 312). Selon la légende, son corps fut retrouvé intact au viiie siècle en Égypte ; le mont Sinaï, où il était déposé, devint un lieu de pèlerinage célèbre. De nombreuses références à cette « sainte Catherine du Sinaï » existent dans notre manuscrit.

[249] Paule, morte à Bethléem en 404 ; Eustochie lui succède à sa mort dans le gouvernement de ses monastères. Saint Jérôme fut son directeur de conscience et lui adressa plusieurs Lettres. Morte à Bethléem vers 419.

[250] En latin dans le texte. N’a pas été repris dans le manuscrit B. Saint Narcisse, 22e évêque de Jérusalem, est mort en 216.

[251] Ce poème en latin, qui a été barré, et n’a donc pas été repris dans le manuscrit B, est constitué de cinquante distiques (un hexamètre suivi d’un pentamètre). Il occupe les f° 59 à f° 60v., ce dernier aux trois quarts.

[252] Matthieu II, 18.

[253] En réalité, « candace » est un titre désignant la reine d’Éthiopie, comme « pharaon » le roi d’Égypte.

[254] En latin dans le texte ; Luc I, 68.

[255] Ces rubans, cadeaux très prisés, sont offerts en guise de paiement d’achats mineurs. Voir f° 94v., troisième item.

[256] Le grand-prêtre du Sanhédrin, qu’il préside lors de la condamnation de Jésus ; Matthieu, Luc, Jean. Voir illustration manuscrit B f° 154, « Cayphe », au sud de l’église du Saint-Sépulcre.

[257] Même illustration qu’à la note précédente, légèrement au sud-est : « Petrus amare flevit ».

[258] Luc X, 30.

[259] Luc XVIII, 35.

[260] Dans le manuscrit B, cela est corrigé en « vingt milles ». Entre Jérusalem et Jéricho, la distance est de 30 km. Le mille est donc bien de 1 500 m.

[261] Luc XV, 5.

[262] Genèse X, 19.

[263] Loth n’est pas le frère, mais le neveu d’Abraham.

[264] Au sud de la mer Morte, certaines formations géologiques font penser à des statues. Voir Genèse.

[265] En latin dans le texte : « Quasi plantatio rose in Jericho ».

[266] Jean-Baptiste ; Marc I, 9.

[267] Née en Égypte vers 345, morte en Palestine en 421. Se retira dans le désert pendant quarante-sept ans. Fête le 2 avril.

[268] Dans le texte en latin : « in vasta solitudine ».

[269] Matthieu IV, 1-11.

[270] Fils de Saphat, mort à Samarie vers 835 av. J.-C. Cette fontaine est dite aussi Fontaine de Jéricho.

[271] Voir Samuel et Rois.

[272] Samuel XXV, et Cantique des cantiques 1.

[273] Voir f° 63.

[274] Voir note 155.

[275] Ou « Gazera », ville de la tribu d’Éphraïm.

[276] Pour désigner le nombril. Mot-à-mot : « reliques de sa nativité ». Ce passage, l’un des plus savoureux du manuscrit, ne figure pas dans le manuscrit B.

[277] Fils de Salomon.

[278] Le dessin est dans le texte du manuscrit A.

[279] Saint Jean l’Évangéliste, selon une certaine tradition, était bien donné comme étant effectivement le cousin de Jésus. Mais tout ce passage a été barré et non repris dans le manuscrit B, depuis : « Notre Seigneur était assis à l’un des côtés », jusqu’à : « quel était celui qui allait le trahir ».

[280] En latin : « hoc facite in meam commemorationem » ; Luc XXII, 19.

[281] Associé au catalogue des saints à Damien, tous deux martyrs sous Dioclétien au iiie siècle ; fête le 27 septembre. En latin dans le texte.

[282] Citation en grec, barrée dans le manuscrit A ; dans le texte : « Agyos, ô théos, athanatos ».

[283] Le dessin est dans le texte du manuscrit A.

[284] En latin dans le texte : Marc XVI, 15.

[285] Jean IX, 11.

[286] « Nocodeme » [sic] a été barré et remplacé en interligne par « Gamaliel », qui apparaît ainsi dans le manuscrit B. « Abibon » est bien utilisé à la fois dans les deux manuscrits.

[287] Voir manuscrit B f° 154, sa magnifique représentation, l’inscription verticale : « Acheldemach », à gauche dudit folio, à droite de meridies.

[288] Matthieu XXVIII, 9.

[289] Voir f° 154 : Sepulchrum domini, en particulier la croix figurée au milieu du « pavement », et les deux pèlerins, de part et d’autre de cette croix, faisant « une profonde révérence ».

[290] Ce passage, depuis : « Et cela » jusqu’à : « absous de leur faute d’ébriété », barré le manuscrit A, n’a pas été repris dans le manuscrit B.

[291] Noix de coco.

[292] Aétites ou trioxydes de fer, dont on croyait qu’on la trouvait dans des nids d’aigles.

[293] Après « diacre » une ╪, un appel de note (╪) dans la marge, verticalement, qui sera reprise dans le mansucrit B et qui n’est autre que la mention du cérémonial de l’adoubement des nouveaux chevaliers f° 153v. Lequel cérémonial méritait sans aucun doute d’apparaître dans le manuscrit A. Voici cette mention marginale : « Quant il donnoyt la colée et baisant lesdis chevaliers, il leurs mestoit les esperons dorés à chascun l’un après l’aultre, et leur sindoit [verbe ceindre] une espée qui fust jadis à Godefroy de Bouillon, et en leur sindant disoit : “Accipe sanctum gladium in quo dejicies populos adversarii mei”, ut habetur 2 Machabeorum, capitulo ultimo. »

[294] En pleine ligne dans le texte.

[295] Irlande.

[296] D’une façon quelconque, comme on peut.

[297] Voir f° 46.

[298] Montagne de Palestine, à l’est du Jourdain (pays des Moabites), sur laquelle mourut Moïse, en vue de la Terre Promise.

[299] Ville de Palestine, au sud de Sichem, dans la tribu d’Éphraïm.

[300] Empereur d’Orient (575-641), qui battit à plusieurs reprises Chosroès II dans ses propres États.

[301] Chosroès II, roi de Perse (590-628).

[302] Ou Moriyya, « seul passage de l’Ancien Testament où ce nom est donné à la colline généralement appelée Sion ». (La Bible, Paris, Le Cerf, p. 1165, note 1).

[303] Femme dont on célébrait la grande beauté, épouse d’Urie, officier de David (voir ci-dessous) ; David organisa la mort d’Urie, afin de pouvoir épouser Bethsabée, devenue veuve. Voir Samuel, XI et XII.

[304] Paralipomènes I, 22, 14.

[305] Eusèbe de Césarée (267-340), ami de Constantin, aux côtés duquel il assiste au concile de Nicée (325). Auteur des Préparations et Démonstrations évangéliques.

[306] Rois III, 13, 5, sq. « Hiram de Tyro ». Dans le texte : « Huron ».

[307] Dans le manuscrit B : « La couverture de la première forme et etaige d’iceulx pans estoyt de cedre, de cyprés et sappin entrelassés les ung parmy les aultres comme une chainne… », où on lit que seul le plafond du premier étage était fait de cèdre, etc., contrairement à A, où le plafond des trois étages est fait de cèdre, etc.

[308] Historien grec (ier siècle av. J.-C.). Il reste de lui quelques fragments d’ouvrages relatifs aux Juifs. Cité par saint Jérôme.

[309] Voir le folio précédent. La Bible (Rois III, 5, 1 et suivants) ne fait pas mention des cent soixante mille hommes envoyés par le roi d’Égypte. Le chiffre total de « trois cent vingt mille hommes » n’apparaît pas dans le Texte Sacré.

[310] Dans le texte : « trois millions cent onces ». Il faut comprendre : « […] cent milleonces », si l’on suit bien le calcul et les conversions des différentes monnaies. Un « jeu » apparemment, dans lequel se complaît frère Loupvent, qui est, ne l’oublions pas, « trésorier » de son abbaye de Saint-Mihiel.

[311] Cette comparaison n’a pas été reprise dans le manuscrit B. Il faut comprendre qu’à distance un observateur aurait pu confondre le fer de la pertuisane et de sa hampe qui traverse la poitrine de l’Arabe atteint par le soubachi avec la lance du combattant revêtu d’une cuirasse, portant, fixé sur le côté droit, le crochet « qui servait à soutenir la lance couchée en arrêt ».

[312] Jouer « au pourri » désigne celui qui reste le dernier à la fin d’un jeu, et qui ne peut donc plus continuer la partie commencée ; indique aussi le lieu où l’on garde les prisonniers au jeu de barres. Dans le manuscrit B f° 162, frère Loupvent écrit pour ce passage : « par quoy le convint demourer au poriscomme les joueurs des bars mettent les captifs ».

[313] Dans le texte : « magnien ». Terme utilisé fréquemment, en particulier en Meuse. Désigne le chaudronnier ambulant, le rétameur, le bohémien ; on dit aussi : « caramougnâ ».

[314] Delfi Batavorum, à 13  km nord-ouest de Rotterdam.

[315] Dans le texte : « coquart ».

[316] Vent d’ouest.

[317] Dans le texte : « missaire ».

[318] Outil indispensable servant au fondeur de cloches pour mélanger la calamine et le charbon de bois, ou la caisse dans laquelle on pratiquait ce mélange.

[319] Dans le texte : « vaisseaux », vases.

[320] Terme de chasse désignant le rebours du pied du cerf, c’est-à-dire le talon pris pour la pince. Prendre la bête à contre-ongle, par conséquent se tromper sur les allures du cerf.

[321] Voir f° 76.

[322] Voir la carte La protraction de l’isle de Cyppre, la position des villes dans le manuscrit B f° 184.

[323] Richard Ier Cœur de lion, qui participe à la troisième croisade en 1191.

[324] Cette explication complète et précise f° 78v.

[325] Tout ce passage, concernant le « miracle de Lazare », a été barré de deux traits épais, et n’a pas été repris dans le manuscrit B.

[326] Dans la marge, d’une autre écriture : « Nota de querir la description de l’isle premier que d’aller plus oultre ».

[327] Département de l’Yonne, arrondissement d’Avallon, canton de Tonnerre.

[328] Ce jeu est parfaitement décrit par R. de Westphalen dans le Petit Dictionnaire des traditions populaires du pays messin, art. « Béguète », p. 39 a et b, Metz, 1934.

[329] Voir Hingre, Patois de La Bresse, Saint-Dié, 1892, p. 314, « Aigueuyate – s. f. pl. Jeu de courses, ne se dit qu’avec le verbe courir. » N’a rien à voir avec « courir l’aiguillette » ; et Lucien Adam, Les Patois lorrains, Paris, 1881, et Laffitte Reprints, Marseille, 1977, p. 247, « Egueuyattes (corre az) – Courir les aiguillettes, lutter à la course, Saint-Amé (Vosges) ».

[330] Voir la carte, 50 km au nord de Larnaka-Salins, « à l’intérieur des terres : Nicossia ». En f° 81v., en toutes lettres : « Larnaka-aux-Salines ».

[331] Le mot, ici, renvoie à l’expression « estre logié par fourrier », ne pas avoir eu la peine de chercher son logis. Dans le manuscrit B, frère Loupvent a ajouté la catégorie des « marchands » à laquelle est réservé ce privilège.

[332] Voir f° 5 Ulm, la ville en Europe « où l’on fabrique la plus grande quantité de pièces de futaine de coton… ». Ici, le terme seul est employé sans autre précision. En réalité la futaine est « un tissu croisé dont la chaîne est en fil et la trame en coton » (Robert). Un tissu de qualité par conséquent, comme cela sied aux « gentilshommes » et aux « gens d’Église », ainsi qu’aux « marchands » (manuscrit B).

[333] Voir f° 79v., Adrien Genreau.

[334] Edmond Huguet, op. cit., t. 2, p. 184 b : « Prest comme un chandelier », tout prêt.

[335] Sur la côte est, sera prise définitivement par les Turcs en 1571.

[336] Voir f° 24 et passim : « fossé qui n’a pas de talus ».

[337] Sainte Catherine du Sinaï, martyre en 307 ou 308. La légende dit que son corps fut retrouvé intact au viiie siècle. Le mont Sinaï où il avait été déposé devint un lieu de pèlerinage. Fête le 25 novembre.

[338] « George de la nation… », un mot illisible après « nation ». Ce passage, peu lisible, n’a pas été repris dans le manuscrit B.

[339] Jean II, 1 sq.

[340] Dans le texte : Melius est prevenire quam preveniri.

[341] « Garder les oies ensemble », ou « avec le roi » signifie que tous les partenaires sont de lignée royale, donc qu’ils peuvent dépenser sans compter. On connaît encore le proverbe : « On n’a pas gardé les cochons (ou les vaches) ensemble », on n’est pas de la même race.

[342] Voir f° 16.

[343] Voir Guy Cabourdin, op. cit., p. 1225 : « mesures de blé ». Barrois, blé, soit en litres : 564,16, poids (en livres) : 866.

[344] Dans le texte : « faire grand gaudeamus ».

[345] Une erreur de pagination entre f° 82v. et f° 83 a été commise par le scribe, que frère Loupvent lui-même a signalée. La suite du récit, malgré l’interversion des folios, n’a pas eu à en souffrir.

[346] Province de Navare, au nord-est de Turin.

[347] Voir f° 25 : droit civil et droit canon.

[348] Voir Énéide, v. 595. Dénomination vague ; l’île du même nom se trouve entre la Crète et Rhodes.

[349] Frère Loupvent résume en quelques lignes l’histoire mouvementée de Chypre dans ses rapports avec les Lieux Saints : les Templiers, Lusignan, la création du Royaume de Chypre, etc. L’île, cédée aux Vénitiens en 1489, sera conquise par les Turcs en 1570-1571.

[350] En latin dans le texte : « Beati qui habitant urbes ». En somme, une nouvelle et inattendue Béatitude.

[351] Une façon de signifier que l’on n’est pas à la veille de voir revenir la Foi des anciens jours.

[352] Voir f° 32, où les pèlerins, à l’aller, débarquent à Limassol.

[353] « Belle » litote en effet, puisque tous les trois compagnons de frère Loupvent descendus à terre moururent dans les jours qui suivirent, sans doute d’intoxication ou d’empoisonnement alimentaire, avant le retour à Venise.

[354] Expression courante chez Rabelais pour signifier que l’on n’a rien à manger. Dans le texte : « je fys ung jour l’arquemin aux dentz ».

[355] En marge, à gauche : « + la protraction de l’isle de Cypre ». Renvoie ainsi à la carte dans le manuscrit B f° 184. Voir ici f° 78v.

[356] Voir f° 31v, Satalie ou Antalya.

[357] Le texte consacré à cette légende a été barré dans son entier, et non repris dans le manuscrit B.

[358] Synonyme d’Égypte.

[359] Ce passage, depuis « Dans la portion de biscottes » jusqu’à la fin du paragraphe, a été barré, n’a pas été repris dans le manuscrit B.

[360] Au sujet de sa mort et des deux autres compagnons, voir plus loin f° 89v.

[361] Sorte de paratonnerre visiblement efficace. Avant celui de Franklin (1752) ?

[362] Au retour, la nave laisse effectivement la Crète à main droite.

[363] Voir Lachassagne f° 65

[364] Ce passage a été barré et n’a pas été repris dans le manuscrit B.

[365] En interligne : « Le pourtrait de l’insule de Candia »0 d’une grosse écriture d’une autre main. La nave ne s’arrête pas en Crète au retour, mais frère Loupvent renvoie ici à f° 27v.-f°31, le séjour dans l’île ayant duré du 18 au 25 juillet.

[366] Sans doute le cap de Matapan, à l’extrémité sud du Péloponnèse, ancien cap Ténare. Au sud-ouest de la Laconie.

[367] Étymologie toute fantaisiste !

[368] Voir f° 88.

[369] Voir f° 86 et f° 89v.

[370] Et passim, ancien nom du Péloponnèse.

[371] En latin dans le texte : « De sapientia ».

[372] Carte f° 188 dans le manuscrit B : « Modon ».

[373] Léon Ier le Grand, 45e pape (440-461).

[374] Sans doute Anastase Ier, 39e pape (399-401).

[375] Amiral génois, 1468-1560.

[376] Ici une parenthèse de deux mots illisibles barrés. Dans le manuscrit B f° 187v. : « ainscy s’an allat le tirant pirat ».

[377] Les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, chassés de Rhodes en 1522 par les Turcs. Voir f° 31v., « au large de l’île de Rhodes » (26 juillet).

[378] En marge, de la même écriture qu’en [86v.] pour « Candie », ici « Modon », dans le manuscrit B f° 188.

[379] Voir à l’aller f° 26 : Zante.

[380] Médicaments.

[381] Au sud-ouest de Corfou.

[382] Voir f° 82v.

[383] Voir à l’aller f° 23v.

[384] Pudiquement rayé dans le manuscrit B.

[385] Tout ce passage concernant le baptême de l’enfant, prénommé Claude, comme le baron d’Haussonville, a été barré ici et non reproduit dans le manuscrit B, de même que les cinq lignes concernant la « bonne chère » faite à leurs frais par les pèlerins à Corfou, ainsi que tout le premier paragraphe de f° 89.

[386] Dans la marge, d’une grosse écriture, verticalement : « Le portrat de Corfoux ». Et une note qui rappelle de ne pas oublier « d’avoir regard au portrait dudict lieu de Corfoux cy apprés mis selon la verité et comme grossierement je le peü contrefaire ». Cette note a été reprise dans le manuscrit B, avec cet ajout qui n’existe pas dans le manuscrit A, après « contrefaire » : « auprès d’une bonne bouteille de vin ».

[387] Voir f° 86v, mardi 31 octobre.

[388] Frère Loupvent note ici douloureusement la mort du dernier de ses trois compagnons de cabine : Bertrand de Condé le 27 octobre f° 86, Didier Le Dart le 1er novembre f° 87 et Charles de Condé ici le 12 du même mois f° 89v. Trois deuils en dix-sept jours.

[389] Voir à l’aller f° 231, le 4 juillet.

[390] Entre Zadar et Pula, avant le golfe de Quarnero. Voir à l’aller f° 22.

[391] Voir à l’aller f° 20.

[392] Ou Kvarner, entre l’Istrie (ouest) et le nord de la Dalmatie à l’est. Au fond dudit golfe Rijeka (Fiume).

[393] Saint Jean, selon la Tradition, en est l’auteur.

[394] Ce qui représente effectivement un laps de temps très court, celui du temps de la prononciation de miserere, impératif de misereor, « avoir pitié », le premier mot du psaume Miserere(« Mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam »), Psaumes L, 3.

[395] Voir à l’aller f° 20v., en Istrie, au nord-ouest de Pula (30 km).

[396] Il semble qu’ils n’aient été que cinq, à savoir le baron d’Haussonville, ses trois « valets » et frère Loupvent lui-même. Dans le manuscrit B, même mention de « six ».

[397] Dans le manuscrit B, « noisettes, niouguettes », le deuxième terme apparemment étant la forme patoise jointe au mot français par frère Loupvent. Voir ALLR, carte 124, « noisetier, noisette ».

[398] Voir f° 20v. Selon Michel Fontenay, le « mille d’Italie » vaut 1 620 m, ce qui mettrait Venise à une distance de 162 km de Parenzo. Or, la réalité est plus proche de 110 km. Quittant Parenzo le samedi soir « sur le coup de huit heures », ils naviguent toute la nuit du samedi au dimanche, le dimanche et le lundi jusqu’à « l’heure de vêpres », soit un peu plus de quarante heures ; l’embarcation aurait ainsi progressé (retenant la distance de 110 km) de 2 500 m/h (voile et rames conjuguées). Dans le manuscrit B, il est précisé que la « barque » est mue « à l’aide de quatre petites rames et de quelque voyle recousue et rapetissée [rapetassée] ».

[399] En direction du sud-est ; or il leur faut naviguer d’est en ouest.

[400] Voir f° 15.

[401] Frère Loupvent et ses trois compagnons sont à Venise le jour même de la Pentecôte, dix jours après l’Ascension. La Fête-Dieu étant le jeudi après l’octave de la Pentecôte, les pèlerins lorrains sont « dans les temps ». Il est clair que, pour toutes ces recommandations, frère Loupvent se réfère à sa propre expérience.

[402] À nouveau, cette question sans réponse : 52 ou 50 ducats ? Voir passim dans le manuscrit A.

[403] L’intendant, l’économe.

[404] Frère Loupvent définit lui-même ici ce mot. Il s’agit bien d’un ruban. Voir passim dans le manuscrit A.

[405] Toute fièvre dans laquelle il survient des charbons, des bubons.

[406] Aristologia longa, utilisée comme tonique en médecine ou « emménagogue » (qui provoque ou régularise le flux menstruel).

[407] Dans le texte : « aller au destre ». Expression que l’on retrouve dans la description du plan de la chapelle du Saint-Sépulcre.

[408] En contradiction – une fois de plus – avec l’item (le dernier de f° 93) : « aller et retour compris, il vous faudra régler au patron cinquante ducats d’or ».