Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence d'Éléonore Cellard (Collège de France), « L'archéologie du palimpseste de Ṣanʿāʾ : des fragments au livre caché ».
Elle aura lieu le mardi 6 octobre, à 16h, dans l'amphithéâtre de la Maison Internationale des Langues et des Cultures (MILC) - 35 rue Raulin, Lyon 7e.
Pour réserver et toute question pratique relative à la conférence d'Éléonore Cellard, vous pouvez vous adresser à Rémy Gareil (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
Cet article interroge les représentations de la folie dans le paysage religieux et thérapeutique malgache et la manière dont elle est prise en charge par le mouvement de Réveil luthérien (fifohazana). La folie à Madagascar revêt plusieurs terminologies, plusieurs lectures (religieuse, sorcellaire ou psychiatrique), et mobilise des savoirs et des croyances multiples qui seront analysés dans une perspective anthropologique. La folie se traite en famille et se donne à voir de la maison à l’hôpital, des espaces rituels des devins-guérisseurs aux centres d’accueil (toby) protestants, où les « fous » sont exorcisés.
En lien avec cet article, Olivia Legrip-Randriambelo, antrophologue (LabEx COMOD, Université de Lyon) intervient également dans le podcast de Sarah Tétaud, Madagascar: la thérapie religieuse des Toby pour soigner les troubles mentaux, disponible ci-dessous ou sur le site de RFI.
En raison des mesures prises dans le cadre de l'épidémie de Covid-19, les Bobines du Sacré sont annulées, ceci pour l'ensemble des séances et débats prévus.
Leur ordre fondé en 1540 apparaît souvent comme arrimé à un monde élitiste. Pourtant les jésuites ont nourri ,des premiers temps de la Compagnie jusqu'à nos jours, une relation substantielle et importante aux plus démunis. L'histoire de cette proximité ancienne se présente comme une approche neuve de l'histoire de l'ordre. Ordre intellectuel par excellence, les jésuites sont souvent associés dans les esprits à un environnement élitiste. Pourtant, dès sa conversion survenue en 1522, son fondateur Ignace de Loyola (1491-1556) vécut auprès des pauvres, allant même jusqu'à ouvrir à Rome une maison pour les prostituées. Quant aux premiers compagnons, ils tournèrent vers les indigents leur apostolat. Mais alors, quelle fut la nature de ces rapports aux démunis? Etienne Grieu, jésuite, président du Centre Sèvre et professeur de théologie, en pointe notamment trois constantes :
L'importance de la forme des Exercices spirituels de Loyola, lesquels indiquent un chemin passant par la figure du christ humilié, et par son entremise celle de tout humilié;
L'attachement des jésuites aux rôles des institutions et en conséquence à la dimension politique de la pauvreté;
Des entreprises jésuites qui s'affranchissent de la peur de la marginalité et du paria : à l'instar des pestiférés, des prostitués ou des prétendues sorcières dont l'iniquité des procès fut fustigée par le jésuite allemand Friedrich Spee von Langenfeld (1591-1635).
Mais l'histoire de la compagnie, vaste et buissonnante, et en particulier celle de sa relation aux pauvres, recèle aussi bien permanences qu'évolutions. Pour en rendre compte, cette conférence vous invite à rencontrer Etienne Grieu S.J. dont le dernier ouvrage éclaire, à l'aune de l'histoire au long cours de la Compagnie, la proximité des jésuites d'avec les pauvres.
Etienne Grieu - Président du Centre Sèvre, professeur de théologie et jésuite