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Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 26, juin 2013

HMC-26-COUVERTURE

Régulièrement, la controverse réapparaît. Dans les années 1990, la France a voulu distinguer vraies et fausses religions, dresser une liste des « sectes », sans pour autant jamais déterminer ces termes. La question est ancienne. Les révolutionnaires français en avaient déjà débattu : devaient-ils parler de « religion », de « cultes » ou « d’opinion religieuse » ?

Reprendre ce dossier des définitions marque le désir de L’Iserl d’énoncer les objets qui l’intéressent, de refuser les évidences car, comme l’écrit Régis Debray, « ce qui va de soi est toujours source d’abus ».
Huit spécialistes reconnus, venus de Belgique, France, Suisse et du Québec donnent leur point de vue. Pierre Gisel et Claude Langlois nous proposent une plongée au cœur de disputes, parfois violentes, où se mêlent politique, religieux et social. Ces querelles dévoilent les rapports que les « mots » entretiennent avec les « choses ». À travers le plurilinguisme théorique, Lionel Obadia observe la « vie sociale » de ces concepts. Le second volet du dossier montre qu’il ne s’agit pas de querelles purement  spéculatives ; elles s’inscrivent dans le temps long. En étudiant deux mots associés, « confessionnel » et « confessionnalisation », Christophe Duhamelle montre que la question contemporaine trouve ses racines dans les conflits du xvie siècle. Christian Grosse se focalise sur le mouvement qui, entre la fin du xixe et le début du xxie siècle, conduit une tradition historiographique d’abord définie comme « ecclésiastique » à se définir plutôt comme « culturelle ». Enfin, troisième temps de la réflexion, celui des expériences. Olivier Servais évoque Louvain-la-Neuve et Louis Rousseau l’Université du Québec à Montréal. Dans le premier cas il convenait de s’affranchir d’une ethnologie à finalité missionnaire, dans le second de fonder un concept. Pour conclure, Danièle Hervieu-Léger répond aux questions de Hmc et revient sur son parcours scientifique.

 

Histoire, Monde et Cultures religieuses, n° 25, mars 2013

HMC-25-COUVERTURE

Ce dossier porte sur l’articulation entre deux dimensions difficilement conciliables de la rencontre interreligieuse : le dialogue et la conversion. Il est issu d’un groupe de recherche de l’Institut de Science et de Théologie des
Religions (Istr) du Theologicum de l’Institut Catholique de Paris, qui rassemble depuis trois ans des chercheurs de plusieurs disciplines (théologie, anthropologie, sociologie, histoire) et de différentes confessions.

À partir d’exemples précis, la recherche s’est efforcée de reconnaître, d’éclairer et de penser la tension existant entre les projets contemporains de dialogue menés par les groupes religieux et la propension profonde de ces derniers à s’agréger de nouveaux membres comme à éviter le départ des anciens. Jusqu’ici toujours implicite et le plus souvent inaperçue, cette contradiction entre la valorisation de la rencontre interreligieuse et la permanence d’une visée conquérante ou défensive paraît aujourd’hui être l’une des clés de l’évolution des relations interreligieuses dans les différentes sociétés de notre monde globalisé.

Nous présentons ici trois points de vue qui éclairent une réflexion contemporaine sur l’articulation et la tension entre dialogue et conversion : un témoignage de la mission ad extra en Asie au xvie siècle où saint François-Xavier découvre progressivement l’ampleur des questions soulevées par l’évangélisation ; une réflexion à l’écoute des philosophes des religions anglo-saxons qui témoignent de problématiques contemporaines aconfessionnelles ; une réalité concrète de la question posée par les lieux de cultes où pratiquent des gens de plusieurs religions dans la Turquie actuelle.